Petite pause en pleine lumière
L'équipe se repose dans la grandiose arcologie Saeder Krupp à l'Est de Zurich, dans les Alpes Suisses.
Les montagnes, profondément modifiés par l'Eveil, sont superbe, sauvage et apparement particulièrement périlleuses. La neige tombe, légére et blanche, depuis qu'ils sont arrivés, encore fourbu et à moitié comateux aprés la redescente d'adrénaline d'un run dur et épuisant, aussi bien mentalement que physiquement. Pour la plupart cette période de repos est plus que bien venue, une pause dans une vie de course, de violence, d'équilibre entre la vie et la mort et de traitrise et nid de serpents. Les vastes salles aux sols de parquets ou de profonde moquette rouge de l'arcologie sont pratiquements toutes ouvertes aux “invités” de M. Johnson, et Saeder Krupp pourrait sembler les avoir avalé dans son énorme système, ce n'est pas désagréable pour autant, de leur points de vue. Les lits sont plus confortables que ce que (presque) tous n'ont jamais connu, les repas sont livrés sur un plateau par des drones aussi discrets qu'efficaces, et, si ceux-ci sont composé de soja et de krill aromatisé, ils n'en auront jamais conscience, tellement la texture, le goût et l'odeur évoquent des plats savoureux. On pourrait croire que, au su de ce qu'ils représentent, les runners seraient mis en quarantaine, mais il n'en est rien, ils peuvent tout à fait parcourir les grandes avenues de l'arcologie, souterraines, mais la RA et l'éclairage ferait se croire dans une rue de Lyon
De plus, même si la conversation et les rencontres avec les esclaves corporatistes aux codes barre tatoués sur le poignet ou la nuque rebute rapidement les runners, leurs rappelant pourquoi ils ont choisi cette vie, certaines personnalités trouvent grace aux yeux de certains. C'est le cas notamment de Marten, le responsable des drones de l'arcologie, un jeune homme à l'allure androgine, mais qui, même si il est surchargé de travail ne résistera pas au plaisir d'échanger un peu avec Splenters, ravi de trouver quelqu'un avec qui parler technologie (il faut dire que ses méthodes et ses “améliorations” sont aussi orthodoxes que l'art de Splenters), abreuvant suppérieur de copieuses et succulentes insultes en Suisse allemand chaque fois que celui-ci essaie de le rappeler à l'ordre. Si Oggodt préfére la sollitude à la compagnie des “norm's”, cela ne l'empéchera pas de profiter de son séjour, la grande suite mis à disposition et servant de quartier général à l'équipe n'est pas avare de curiosités pour le troll, que ce soit les nombreux jeux et programmes tridéos, ou les simulations de combat ou d'entrainement en RV, plus vrais que nature, mais sans la sensation désagréable de métal brulant. Les vastes canapés beiges présent dans la suite connaitront surement pendant de longues heures le contact du postérieur du troll pendant que celui-ci s'abreuve de médias, tous parfaitement estampillés Saeder Krupp. On aurait pu supposer qu'Eidolon apprécie plus l'absence totale de caméra et de senseurs dans ses quartiers que le minibar, mais c'est sans compter M. Johnson avec qui on la verra souvent assise un verre à la main (du whisky irlandais ?) à discuter de tout et de rien. Même si il serait partant pour une petite simulation de combat et d'entrainement d'art martial (en RV bien entendu, il ne faut pas se blesser, vous étes en période de repos), l'étrange refus d'Eidolon, presque appeuré, les a conduit, presque par hasard à discuter longuement et sans voir le temps passer, d'un sujet qu'ils apprécient tous les deux, les runs légendaires. Si M. Johnson se montre un public interessé, il offrira tout de même à Eidolon une histoire inédite, celle des Rico's Eleven (2 et 3). Pendant ce temps, Sven, toujours mal à l'aise en milieu corporate, et apparement encore secoué par son expérience avec les bactéries tueuses de mana (même si il le cache comme toujours derrière son air débonnaire et je m'enfoutiste, seuls ceux qui ont runnés longtemps avec lui remarqueront les signes qui le trahiront), s'isolera assez longtemps, aprés avoir découvert que les quartiers comportent une salle de son, équipée du meilleur revettement et d'instrument dernier cri Saeder Krupp SOunds SYstem. Sa composition se vera donc plus rapidement achevé que prévu, et il prendre un plaisir extraordinaire à écouté, allongé sur la profonde moquette, un joint à la bouche de la syntrash à travers un matériel presque parfait. La seule ombre au tableau sera la présence de discrétes annonces RA qui lui rappeleront qu'il est dans l'antre du Dragon.
Enfin, En'dol, remi de son traumatisme physique, mais apparement encore affecté moralement, est divisé. Au sens propre du terme, son corps se trouvant encore en clinique alors que son esprit évolue en RV entre les noeuds de l'arcologie, lui permettant de communiquer (difficilement, et avec les indications de Splenters) avec le reste de l'équipe. Partageant son temps entre simulations et parcourt des catalogues de Saeder Krupp pour trouver la meilleur solution à la perte de ses jambes, si de sombres pensées ou un humeur maussade l'habite, il n'en montre habilement rien du tout.
Une petite pause en pleine lumière.